Ségolène Royal: la derniére ligne droite

A dix jours de la présidentielle en France, Ségolène Royal se bat pour mobiliser la gauche derrière elle en se présentant comme une "force sereine", championne du social, face à son rival de droite Nicolas Sarkozy.

La candidate socialiste a choisi dans cette dernière ligne droite d'insister sur les questions socio-économiques, principale préoccupation des électeurs.

Sur la forme, Ségolène Royal ne cesse de durcir le ton contre Nicolas Sarkozy, symbole pour elle de l'"injustice" et de la "précarité".

"Je suis la force sereine d'un changement efficace face à la brutalité agitée du passage en force", a lancé Mme Royal à Metz, en accusant sans le nommer Nicolas Sarkozy de "semer la peur et la méfiance, antichambre de la haine" et en esquissant la perspective avec lui d'une France qui, un jour, "explosera".

Les tout derniers sondages semblent marquer sa légère remontée, mais elle est toujours talonnée par le centriste François Bayrou.

Selon une enquête CSA parue jeudi, Mme Royal serait créditée de 25% des voix au premier tour, derrière Sarkozy (27%) et devant Bayrou (19%) et le leader d'extrême droite Jean-Marie Le Pen (à 15%).

Elle serait toutefois battue au 2e tour par Sarkozy (52% contre 48%).

Ségolène Royal a dénoncé "l'intoxication" des sondages.

Le chef du parti socialiste et compagnon de Mme Royal, François Hollande, n'en a pas moins lancé cette semaine un appel au vote massif de la gauche dès le premier tour derrière la candidate du PS.

Si la gauche "ne fait pas le choix dès le premier tour de Ségolène Royal, alors elle ne sera pas dans la situation de pouvoir l'emporter au second", a-t-il mis en garde.